Le BEC Rugby est en deuil – Notre ami Christian Catail nous a quittés

Le BEC Rugby est en deuil – Notre ami Christian Catail nous a quittés

Amis Bécistes,

‌C’est avec une grande et profonde tristesse que nous venons d’apprendre le  décès, à l’âge de 74 ans, de Christian CATAIL.

Originaire de GABARRET, Etudiant à Bordeaux dans les années 1968 – 74, il était venu naturellement rejoindre ces nombreux amis Landais au sein du BEC RUGBY. Il était installé à Roquefort  (Landes)  comme Kinésithérapeute.


Ses obsèques auront lieu le lundi 11 mai à 15h30 au crématorium de Mont de Marsan.

A sa famille, à ses proches, à ses amis, nous présentons ici nos sincères condoléances.  

Les membres du Bureau du BEC Anciens et Amis.

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Pour toi Christian, ce retour dans les années 67 – 75 (Souvenirs ! Souvenirs !)  :

Equipe  1 saison 1967-1968

Debout de gauche à droite:  David-Sirat R-Bassenave-Sirat J-Scohy-Lalheve-Suza-Theas-Maurer-Laboille. Accroupis de gauche à droite: Daulouede-Catail-Jardry-Lataste-Liet-Dousse-Matha

  • Six de ces valeureux guerriers nous ont malheureusement quittés trop tôt.  

Extrait  du livre « Le BEC 120 ans d’histoire » :

1967, marque le déménagement du foyer du BEC rue de Belleyme au 38 rue de Cursol.

1970, c’est le transfert du siège du rugby du Café Français à la cave du foyer.

Le rugby était majoritaire. Plusieurs générations se succédèrent : Sainlos-Liet-Olazcuaga-Catail-Maurer-Labruquere-Dupau-Pommier. L’athlétisme avec Bernard Allaux et Peysson avait du mal à rivaliser.

Jean Yves Dupau dit « Paudu », succéda à Cassignard dit  « Canard » à la direction de la cave. Les rugbymen restaient les maîtres des lieux, et quels lieux ! Guillaume Egarius Directeur du foyer, leur faisait confiance.

Tout était en règle. La commission de sécurité, avait validé l’issue de secours côté rue, où un homme pouvait sortir mais pas en courant…par un regard donnant dans la rue, en montant par une échelle métallique fabriquée à cet effet. Il est vrai que les normes européennes, n’étaient pas encore d’actualité…

Il faut se souvenir de cette descente dans cette cave par un escalier de pierres glissant. Les entrées n’étaient pas limitées, la sélection se faisait naturellement. On savait quand on entrait. On ne savait pas quand on remontait. Cela pouvait durer longtemps, surtout lors des soirées ou autres soirs de victoire quand on refaisait les matches. Heureusement, rien ne pouvait brûler. Si, j’oubliais, les vapeurs d’alcool présentaient un risque…Heureusement, les secours n’ont jamais eu à intervenir !

1970-1980 SUR LA LANCÉE

Cette décennie fut présidée successivement par Pierre Fourteau (1970-1972), Michel Raison (1972-1976), Bernard Destandau (1976-1980). Pour les entraineurs, se succédèrent André Carrere (1970-1972), Louis Loisel (1972-1973),   Georges Nasom (1973-1974), Serge Bié (1974-1976), Marc Delugeau et Patrick Maurer (1976-1978), Jean Claude Mailharin et Pierre Cantet (1979-1980). Cette succession d’entraîneurs est la conséquence de la complexité croissante de l’art d’entrainer et de faire face au défi de l’arrivée d’une génération changeante aux mentalités nouvelles.

On peut dire que sur le plan sportif cette décade se décompose en deux périodes 1970/75 : sur la lancée de la génération en partance des Bernadet-Sirat R-Mandard-Harguendeguy–Rebaudiere-David-Florence-Barthe-Poey ;  et dans le même temps la confirmation de la nouvelle vague  des Lartigot-Arbouet-Dumas-Bourriat-Garein-Darmuzey-Gilles-Duhart-Bujard-Nadal-Arruabarena-Larregle–Labruquere-Paillet-Peyrelongue-Peyreblanque-Viguera-Pommier-SaintPic-Magne-Dartenuc-Lediscot-Darbos. Vous les reconnaîtrez sur les photos suivantes. Et n’oublions pas d’autres encore tels Bernard-Lapoudge-Zumbo-Vassas-Salles-Darrieussecq-Castets-Sebire-Garrigue.

L’équipe alternait les hauts et les bas, comme cette victoire retentissante en décembre 1971 au premier match retour contre Castelsarrasin, alors champion d’automne,  battu 15 à 3 sans discussion comme en atteste un article paru dans Sud-Ouest…

Durant cette période, le BEC se qualifia une fois en 1974 en 32 ème de finale contre Hagetmau. L’équipe évoluait alors plutôt dans la deuxième partie du tableau sans pour autant être menacée de descente.

Pâques 1973, en route pour la Tunisie. Direction Marseille en train où le départ des marins bécistes à la gare Saint -Jean fut quelque-peu mouvementé.

Le transfert à l’aéroport de Marignane ne se fit pas sans mal avec l’oubli sur le quai de quelques effets.

Deux matches à Tunis et Sousse remportés avec quelques difficultés, la pelouse rustique, n’étant pas au goût de tout le monde tel notre ami Mandard un peu surpris par un sol sans herbe, ce qui n’empêcha pas Pelissier dans le même temps de pratiquer le placage en planche…Le séjour fût aussi aménagé pour faire du  tourisme avec les  visites de Nabeul et Monastir.

Le retour en France en bateau, connut quelques péripéties avec notamment dans un premier temps le logement en seconde classe sous le pont. Tout le monde faisait la grimace ! Mais après négociation avec le commandant de bord et ajustement du prix, c’est en première classe que s’opéra la traversée, au grand regret d’ailleurs du commandant qui dût s’accommoder d’un deuxième équipage. S’il avait su, il n’aurait pas accueilli cette troupe tapageuse qui prenait son aise du bar à la piscine, en passant par le restaurant. Vous avez compris…

La saison 1975/1976, marque un tournant avec le départ partiel d’une génération.

L’année 75 marque aussi l’abandon du vieux « stadium universitaire » comme terrain et lieux d’entraînement au profit des terrains universitaires de Rocquencourt. C’était toute une époque qui disparaissait avec le père Fourche  et son neveu Robert ainsi que le fidèle Elie auxquels avait succédé le terrible Parenteau. Que de souvenirs sur ce terrain emblématique à la pelouse de «  velours », où de nombreuses équipes et pas les moindres telles que Agen, Lourdes, Oloron, Périgueux, et bien d’autres encore, baissèrent pavillon en championnat  Frantz Reichel où nos juniors A évoluaient.

Ce terrain restera dans nos cœurs. Yves Harte, notre grande plume de Sud-Ouest, prix Albert-Londres du journalisme,  écrivait au sujet du vieux stadium universitaire, dans l’article « l’esprit des stades » du journal du BEC d’octobre 2015 : « Car ce dont il faut se souvenir  est que les terrains et les stades ne sont pas que des carrés d’herbe. Ils sont des lieux habités par ceux qui y sont passés. C’est pour cela qu’ils demeurent vivants ».