Mon cher vieux BEC,
je t’adresse,
ainsi qu’à
tes courageux membres bénévoles,
tes deux mille licenciés,
tes dirigeants résilients et
tes indéracinables anciens,
mes meilleurs voeux pour 2024;
Que 2024, ta 127eme année, perpétue ta longévité de Doyen des clubs universitaires de France;
Comme nous le rappelle la ritournelle de tes jours de fête, tu n’es toujours pas mort;
Et pourtant, cela n’a tenu qu’au fil de résistance qui te relie encore aux racines de ta culture universitaire;
Résistance que dix années de querelles picrocholines, de marchandages bureaucratiques et de procédures judiciaires n’ont pas épuisée;
Résistance que la saisine morale et physique des terres d’exercice de tes disciplines et de tes espaces de liberté sportive et éducative, n’a pas mis à bas;
Résistance qui a été poussée jusqu’aux aux derniers retranchements de béton pour protéger l’intégrité de ton club house au coeur du campus;
Résistance incarnée par cette mère, bénévole, directrice de l’école de rugby, postée jour et nuit devant l’entrée de ce qui reste des équipements saccagés de ton centre d’accueil;
Et l’on entend dans les champs de Roquencourt , non pas « gazouiller les éléphants», mais s’égosiller les bécistes résistants;
Oui, tu as été forcé d’entrer en résistance par le long mépris de cette gouvernance universitaire, de sa bureaucratie insensible à ta cause et, d’une certaine manière, à la cause du sport pour tous et pour les étudiants;
Tu es entré en résistance devant le viol de ton espace de jeu et de liberté par la non assistance des autorités qui tardent à venir au secours d’une association menacée dans son droit, sa sécurité, ses biens, ses licenciés, ses bénévoles et son histoire;
Résiste encore et toujours en 2024!
Résiste comme le fit le Paris occupé de la deuxième guerre, libéré à la fin selon les paroles celèbres du Général De Gaulle;
Le BEC outragé ! Le BEC brisé!
Le BEC martyrisé !
Mais le BEC libéré !
Libéré par lui-même, libéré par son peuple…
Que 2024 soit l’année de ta libération, celle du retour à la raison des autorités universitaires et publiques ; celle de l’éclosion de ton nouveau projet; celle du passage à l’action de tes soutiens publics et des entités de la Ville , de la Métropole et de la Région;
Que 2024 voie resurgir du sol les fondations d’un nouveau siège, et d’un nouveau centre d’accueil sur le campus universitaire;
Que le passage de la grande institution du rugby, en janvier, sur les décombres de Rocquencourt, lance l’alerte nationale attendue pour la sauvegarde des clubs universitaires et du sport amateur;
Mon cher vieux BEC,
Que 2024 soit donc l’année du BEC, du BEC qui résiste, du BEC qui se bat, du seul BEC, du vrai BEC, du BEC éternel !
Philippe Darmuzey