Ce samedi matin 26 mars Jean- Marie JOUARET nous a quittés alors qu’hospitalisé à Bayonne, il s’apprêtait à rejoindre une maison de repos à Cambo.
Jean Marie, trois-quarts aile véloce, plaqueur impitoyable, était un équipier premier à part entière.
Sur le terrain de rugby, dans sa profession, dans ses ennuis de santé, Jean Marie était un combattant, un fidèle ancien présent à tous les rendez-vous.
Jean marie a accepté sa condition sans plainte et sans faille, toujours optimiste.
C’est une vie pleine et réussie qu’a été celle de Jean Marie.
Ses obsèques seront célébrés Vendredi 1er AVRIL à 10 h en l’église d’HOSSEGOR (40)
L’Association des Anciens et Amis du BEC, dont il était un membre assidu, présente ses condoléances à son épouse Maryse ,ses enfants Melissa, Maylis ,Manon et à tous ses petits-enfants.
Michel Lenguin
C’est dur de perdre un ami. J’avais eu le privilège de jouer à ses côtés dans cette grande équipe des années 67/68 tout juste issu de l’équipe juniors. J’étais le petit jeune et me tenais bien, fier de porter ce maillot rouge aux côtés de ces grands qui figurent sur la photo. Je t’ai vu pour la dernière fois Jean-Marie aux obsèques de Guy Poulou il y a trois mois. Tu étais toujours aussi jovial et ne laissais rien paraître. Avec toi Jean-Marie, on perd un ami apprécié de tout le monde bien connu sous le surnom de la “Coulisse”. Au revoir Jean-Marie.
Pilou Maurer
La gentille personnifiée
Au revoir à la coulisse
Jean-Marie est parti et les souvenirs viennent à ma rencontre.
Entre Jean-Marie Jouaret et moi le BEC a tissé un lien improbable.
Nous étions, sans avoir joué ensemble, sans nous être presque jamais côtoyés aux réunions d’anciens, sans nous l’être jamais dit, les dépositaires de la dynastie des trois-quarts ailes droits du BEC.
C’est la vie qui s’est chargée de nous le rappeler.
Je retrouvais Jean-Marie à chaque retour annuel ou saisonnier à Hossegor. Nous avions cette routine de la course à pied ou de la promenade autour du lac. Il y détient surement la performance du plus haut kilométrage jamais parcouru par un promeneur et son setter bécassier.
Avant ces derniers mois si longs, qui n’a pas aperçu le pêcheur solitaire de loubines, inlassablement installé sur le canal près du pont où il avait sa querencia ?
Quand nous nous tombions dessus autour du lac, il reprenait le fil de notre dialogue d’ailiers droits devenus citoyens ordinaires mais avec cette petite flamme dans le coeur qu’on ne peut pas expliquer.
Son combat des dernières années fut une leçon autant qu’une énigme pour moi, faible humain. Je craignais à chaque retour de ne pas le retrouver. Mais son sourire sans aucune concession pour s’apitoyer sur ses soucis ne laissait aucune place à la mélancolie.
Et voici que je ne le retrouverai plus à mon prochain retour.
Il m’a passé le témoin pour la suite, je pense. Je le suppose parce qu’un jour où nous nous étions retrouvés, il y a quelques années, il m’avait convié à partager la fraiche loubine juste pêchée et préparée avec maestria dans sa cuisine-mirador qui surplombe le pont et le canal. En partant, j’avais vu la collection de bérets qui décorait son vestibule de chasseur-pêcheur-cueilleur-promeneur landais. L’un d’eux figurait « lou beret » par excellence, celui un peu poussiéreux et légèrement lustré avec la patine du temps. Un authentique béret noir tout rond comme une galette et plat comme une escalope. Avec un petit « cabillou » qui dépasse. Jean-Marie me l’avait donné sans cérémonie, sans accepter mes scrupules non plus car c’était celui de son père…
Cela me donne encore plus de légitimité comme héritier en ligne directe de la dynastie des trois-quarts ailes droits landais du BEC.
Et puis, un jour que nous nous co-voiturions ensemble vers un rassemblement béciste à Bordeaux, il me fit découvrir un chemin que je situe trés haut dans mon classement du patrimoine culturel immatériel landais. Il m’épargna l’autoroute et me fit passer sur la route des lacs avant de rejoindre Castets par la petite route forestière qui chemine entre les bruyères, les fougères, les pins et les champs d’asperges. Cette saignée dans la forêt qui serpente de Soustons à Castets en passant par l’étang d’Azur et les terrains de chasse occasionnels de Jean-Marie. Sans y attacher trop d’importance, il m’avait signalé, au détour d’un virage à angle droit la piste qui menait à Latche, ce mythe de notre inconscient politique générationnel.
C’est depuis ce jour, qu’au printemps je m’épargne les 40 km d’autoroute au départ ou à destination d’Hossegor pour collecter au passage les asperges conseillées par Jean-Marie.
Maintenant, à Hossegor, la maison des Jouaret ne verra plus la silhouette au béret, au bâton de berger et au setter descendre vers le canal au petit matin. Qui assurera la ronde autour du lac ?
L’esprit de Jean-Marie ne quittera pas son lac. Et un autre de Castets, que je retrouve souvent sur l’autre rive, m’aidera à prendre la relève.
Nous penserons à cette grande fête du BEC et du rugby que Jean-Marie vécut et organisa à Castets un jour de septembre du temps jadis. Un dimanche de légende où les gendarmes de Castets poursuivirent dans la soirée un talonneur béciste harnaché à l’indienne et peu coutumier du rugby courtois.
Nous ferons vivre la légende car c’est mon devoir de dépositaire de la dynastie des trois-quarts ailes droits landais du BEC, à la suite de Jean-Marie.
Jean-Marie est parti et les souvenirs viennent à ma rencontre.
Entre Jean-Marie Jouaret et moi le BEC a tissé un lien improbable.
Nous étions, sans avoir joué ensemble, sans nous être presque jamais côtoyés aux réunions d’anciens, sans nous l’être jamais dit, les dépositaires de la dynastie des trois-quarts ailes droits du BEC.
C’est la vie qui s’est chargée de nous le rappeler.
Je retrouvais Jean-Marie à chaque retour annuel ou saisonnier à Hossegor. Nous avions cette routine de la course à pied ou de la promenade autour du lac. Il y détient surement la performance du plus haut kilométrage jamais parcouru par un promeneur et son setter bécassier.
Avant ces derniers mois si longs, qui n’a pas aperçu le pêcheur solitaire de loubines, inlassablement installé sur le canal près du pont où il avait sa querencia.
Quand nous nous tombions dessus autour du lac, il reprenait le fil de notre dialogue d’ailiers droits devenus citoyens ordinaires mais avec cette petite flamme dans le coeur qu’on ne peut pas expliquer.
Son combat des dernières années fut une leçon autant qu’une énigme pour moi, faible humain. Je craignais à chaque retour de ne pas le retrouver. Mais son sourire sans aucune concession pour s’apitoyer sur ses soucis ne laissait aucune place à la mélancolie.
Et voici que je ne le retrouverai plus à mon prochain retour.
Il m’a passé le témoin pour la suite, je pense. Je le suppose parce qu’un jour où nous nous étions retrouvés, il y a quelques années, il m’avait convié à partager la fraiche loubine juste pêchée et préparée avec maestria dans sa cuisine-mirador qui surplombe le pont et le canal. En partant, j’avais vu la collection de bérets qui décorait son vestibule de chasseur-pêcheur-cueilleur-promeneur landais. L’un d’eux figurait « lou beret » par excellence, celui un peu poussiéreux et légèrement lustré avec la patine du temps. Un authentique béret noir tout rond comme une galette et plat comme une escalope. Avec un petit « cabillou » qui dépasse. Jean-Marie me l’avait donné sans cérémonie, sans accepter mes scrupules non plus car c’était celui de son père…
Cela me donne encore plus de légitimité comme héritier en ligne directe de la dynastie des trois-quarts ailes droits landais du BEC.
Et puis, un jour que nous nous co-voiturions ensemble vers un rassemblement béciste à Bordeaux, il me fit découvrir un chemin que je situe trés haut dans mon classement du patrimoine culturel immatériel landais. Il m’épargna l’autoroute et me fit passer sur la route des lacs avant de rejoindre Castets par la petite route forestière qui chemine entre les bruyères, les fougères, les pins et les champs d’asperges. Cette saignée dans la forêt qui serpente de Soustons à Castets en passant par l’étang d’Azur et les terrains de chasse occasionnels de Jean-Marie. Sans y attacher trop d’importance, il m’avait signalé, au détour d’un virage à angle droit la piste qui menait à Latche, ce mythe de notre inconscient politique générationnel.
C’est depuis ce jour, qu’au printemps je m’épargne les 40 km d’autoroute au départ ou à destination d’Hossegor pour collecter au passage les asperges conseillées par Jean-Marie.
Maintenant, à Hossegor, la maison des Jouaret ne verra plus la silhouette au béret, au bâton de berger et au setter descendre vers le canal au petit matin. Qui assurera la ronde autour du lac ?
L’esprit de Jean-Marie ne quittera pas son lac. Et un autre de Castets, que je retrouve souvent sur l’autre rive, m’aidera à prendre la relève.
Nous penserons à cette grande fête du BEC et du rugby que Jean-Marie vécut et organisa à Castets un jour de septembre du temps jadis. Un dimanche de légende où les gendarmes de Castets poursuivirent dans la soirée un talonneur béciste harnaché à l’indienne et peu coutumier du rugby courtois.
Nous ferons vivre la légende car c’est mon devoir de dépositaire de la dynastie des trois-quarts ailes droits landais du BEC, à la suite de Jean-Marie.
Vraiment dur d’apprendre le décès d’ un ami avec lequel nous avons partagé toute notre jeunesse et qui était le prototype .d’ un homme bien et pour .moi du parfait landais sans oublier son père qui n’ hésitait pas à venir nous entràiner depuisCastets. Reconnaissance pour leur générosité et leur abnégation
HOMMAGEchaleureux et attristé à toi JEAN MARIE.Tu resteras dans mon coeur;
Comme Darmuzey il m`arrivait de rencontrer Jean-Marie lors de mes footing autour du lac d`Hossegor . Il me remémorait alors mon premier match de championnat a ses cotes a Gaillac en compagnie de Tible , Theodoly , Liet , Douce ….. dont je n`avais plus un souvenir très précis .
Il était pour moi une des figures majeures de la GRANDE équipe du BEC qui nous avait precede .
Sa gentillesse nous manquera .
Au revoir la Coulisse
IL était un combattant dans la vie comme sur le terrain . IL ” bataillait ” . IL était pétri de qualités .
IL était notre ami . Nous sommes dans la peine .
Au revoir Jean Marie. Tu nous manques déjà. Il nous reste le souvenir de grands moments rugbystiques et de fêtes durant notre vie universitaire à Bordeaux.
Le plus mémorable est celui que nous avons partagé lors de la journée des Ecossais à Bergerac. Je me souviens de ton kilt artisanal, de ton béret à pompon en forme de galette et des efforts que tu faisais pour parler la langue d’Albion. Ensuite nous nous sommes retrouvés de temps en temps après ton installation à Hossegor. Nous avons apprécié et profité de la qualité de tes soins dentaires qui étaient souvent suivis d’un bon repas au scaphandre.
Est arrivé Maryse puis sont nés les enfants Melissa, Maylis et Manon. La famille s’est agrandie plus récemment de 5 petits enfants, pour l’instant;
Depuis quelques temps, Jean Marie tu as du supporter des ennuis de santé qui nous inquiètaient mais à chaque alerte tu te remettais sur le bon chemin avec beaucoup de courage et un moral admirable. Tu as gardé ton optimisme et ta jovialité jusqu’à ton dernier combat.
60 ans d’amitiés, merci Jean Marie…
Jean-Marie Jouaret : l’alter ego – le frère.
Que de souvenirs communs, de matches épiques, de belottes au « Poitou » après l’entraînement ou au « Français » où notre invincibilité était rarement prise en défaut… Que de parties de bécasses à Castets et même en Irlande…
Perdus de vue sur nos vieux jours, mais tellement présents dans les souvenirs.
Adieu Jean-Marie, mon frère !
André Bernadet
Très cher Jean-Marie
Nous te pensions indestructible !
Jeune lycéen miraculeusement rescapé d’un effroyable accident ,tu t’estimais dès lors en sursis
Remettre au lendemain cette funeste échéance est bien compréhensible, mais paradoxalement ,surseoir n’était pas dans ton tempérament.
Ce tête à tête ,ce corps à corps avec la maladie et ses multiples agressions ,tu les avais jusqu’ici surmontées , preuve d’une indomptable résistance,
résilience dirait on aujourd’hui .
Gémir ,pleurer ,prier ……on connait la suite et sa recommandation stoïcienne ,..superflue pour qui ,comme toi ,l’avait intégrée telle
une discipline confinant à l’ascèse . Tu semblais avoir apprivoisé ton destin admirablement accompagné en cela par Maryse ton épouse dont les
initiatives ,dans l’urgence furent déterminantes .
Lycéen bachelier ,rugbyman déjà remarqué ,tu auras fait le choix d’entrer en religion au Bordeaux -Etudiants -Club .” Ton papa et
ta maman” furent également embarqués dans l’aventure . Equipier premier à part entière ,plaqueur implacable ,véloce trois quart aile ,puncheur redoutable ,ton engagement là non plus ne souffrait pas le sursis .
C’était le temps de l’innocence : vingt ans ,s’octroyer le droit à la démesure ,s’exonérer de quelques convenances !
Nous ne chantions pas “La Bohême ” nous la vivions , entre autres dans ces logements quasiment cooptés par des générations d’étudiants originaires
du sud-ouest et dans lesquels les produits du terroir étaient soumis à forte concurrence .
Nous dérogions à toute assignation ,sans pour autant porter préjudice à ce qui nous rassemblait .
Plus tard ,tu embrasseras ta profession avec ardeur et compétence ,fidèle à tes convictions . Tes patients deviendront tes obligés ,parce que reconnaissants de ta sollicitude .
Ton bonheur ,sera scellé par Maryse ,soutien en toutes circonstances ,inspiratrice de décisions importantes .Son intelligence ,sa modération ,son accueil ,autant de vertus qui ont généré cette enviable ambiance familiale que généreusement vous avez su nous faire partager .
Maryse , puis Melissa ,Maylis , ,Manon tes filles , quatre M comme aimées ! Oh !combien vous lui étiez chères et combien
il savourait votre présence ,vos séjours en famille . Je l’entends au téléphone prévoyant votre arrivée : Demain au petit matin ,,j’irais sous la pile du pont pêcher la louvine …..et il enchaînait sur la préparation culinaire qu’il énonçait avec ferveur : Il s’agissait dune offrande et vous la lui rendiez bien .
Je pense au grand-père dont on déplorera l’absence .Il avait tant de choses a transmettre avant l’envol des petits enfants .Ils n’iront
pas garçons et filles ,comme leurs mamans poursuivre la bécasse : Observer ,patienter ,respecter !
L’esprit est bien une réalité qui nous habite et le temps avançant ,les souvenirs aujourd’hui douloureux ramèneront les sourires
Être et paraître distinguent souvent un même personnage !
Chez toi , nul faux semblant : tu étais UN !
Tellement présent ! Aujourd’hui tellement absent !