Décès de Marcel DELBOS

Bonjour Tristesse …..

    Le BEC est en deuil :  Marcel Delbos nous a quittés comme il a vécu ,avec une extrême discrétion…..

Décédé ce 5 janvier, il a exprimé la volonté d’une stricte intimité, comme l’a été une” longue maladie ” qui contrairement à sa réputation a tourné court, lui épargnant de longues souffrances.

Ses dernières volontés dictées, il est parti, lucide sans atermoiements.

Sa maison natale de Terrasson, est aujourd’hui ornée  d’une plaque qui évoque son passage, en ces lieux, support voulu sur fond rouge pour bien souligner son appartenance à notre bien commun, le BEC et cette complicité nouée autour de nos valeurs partagées.

  Principal au Collège de Branne, il était impliqué dans l’animation sportive de Lormont ,apportant ainsi son aide à un collègue lui aussi enseignant.   

  1963 les cadets de Lormont qu’il accompagnait jouaient contre ceux du Bec, au” vieux stadium” de Pessac ; J’apprends alors, en cette fin de soirée, que l’accueil et le comportement d’un dirigeant béciste intégriste et sanguin  n’avaient pas été conformes à notre charte de bonne conduite. Responsable de la section de rugby, nourri de bons principes administrés par nos anciens, j’écris à Marcel pour  exprimer au nom des bécistes notre consternation et nos excuses. 

  Trois jours plus tard, il vient à la fac des sciences. Quelques minutes d’échanges suffirent pour que nous scellions un pacte pour soixante années.

 1964, il prend en compte l’entraînement de l’équipe première, qui effectuera trois années consécutives un parcours remarquable.

  Comme tout un chacun au Bec, il héritera d’un sobriquet affectueux. Lui, le Coach, suite à une mémorable tournée outre-manche se verra octroyer le titre de Scotch, prenant ainsi à sa charge l’ensemble de la congrégation des pénitents scotchés.

Le Scotch Marcel Delbos
Marcel Delbos

Debout de gauche à droite, Mandard-Sirat-Simon-Tournoux-Brouzeng-Lalheve-Suza-Laboille-Lauquet-Delbos ( Entraîneur).

Accroupis de gauche à droite, Jouaret-Duboy-Lataste-Theodoly-Liet-Etchandy-Bernadet.

Il aura toute sa vie   fêté ses noces avec la nature. Il était d’une rare attention sur l’environnement en général et celui immédiat de Limeuil en Dordogne à quelques lieues du cingle de Tremola aussi bien que, la prise en compte des migrations sur le bassin d’Arcachon,  La faune, la flore !   Son observation, ses prédictions lui permettaient de prélever avec discernement tout ce qui plus tard fera l’objet de rencontres familiales ou amicales. Il possédait le don de retrouvailles dans un domaine respecté qu’il savait conter et savourer un gentleman-Raboliot, car c’est incompréhensible autrement, qui vous invitait à des sorties nocturnes silencieuses à la limite des préventions administratives, ….la juste limite !

 Il m’accompagnait lors de mes pérégrinations géologiques,  en Dordogne ou dans le Lot. Il  s’intéressait à ces spéculations scientifiques, tout en débusquant le soir venu une auberge d’un autre temps, notamment dans les confins de la Double dans le territoire de Jacquou le croquant.

      Je le revois préparant ces festins en petit comité sur le bord de la rivière à Limeuil commentant la recette du jour, puis ponctuant le propos  par le geste ample de sa main ouverte sur sa bouche gourmande ; Nous en dirons plus, à l’occasion  de la parution du journal, sachant qu’il avait créé une famille  femme , enfants petits enfants qui pensaient, m’ont-ils dit, en faire un centenaire pour goûter encore à l’authenticité d’une vie exemplaire et…. contagieuse .

 Marcelino Pan y Vino !   C’est par ce titre de roman de Sanchez Silva de 1953 que je saluais nos retrouvailles. Puis nous évoquions et savourions tout le reste, l’essentiel étant assuré.

     Je regarde ces photos dont bien des figurants ont disparus. Ceux qui “persistent” apprendront  cette disparition dans une émotion recueillie ….à son image !!

Michel Lenguin