Nous connaissons bien le Rugby de village et de clocher pour y participer vaillamment et avec bonheur depuis des décennies.
Du plus profond des terres Landaises sentant bon le grépin et les « pignes ». Dans les magnifiques paysages de Dordogne où la pierre blonde des villages escarpés nous réchauffe avant les matchs. Jusqu’aux vallons blonds Charentais aux effluves alcoolisés de Cognac. De ce riche Lot et Garonne agricole chargé de fruits et légumes aux couleurs d’été. En poussant vers le Béarn ou le Pays-Basque aux folklores si prégnants et dont les chants nous transportent dans d’autres temps…
Oui nous les connaissons bien ces lieux de vie où le Rugby est roi et où l‘accueil des autochtones si chaleureux (parfois un peu trop « rugueux » sur le terrain, mais bon ! C’est ça le Rugby de clocher…).
Quel que soit le résultat du match, les réceptions sont toujours très festives dans le bistro du village. Ici, le rugby c’est un art de vivre, une manière de penser, une manière d’être, une manière de partager.
Et bien nous « clochards bécistes » ne pouvons rendre la pareille. Nos visiteurs repartent chez eux la queue entre les jambes, le gosier sec et le ventre vide. Ne parlons pas de 3ème mi-temps à domicile. Il n’y en a plus. INTERDITS DE SEJOURS.
Vraiment c’est lamentable.
Au-delà de la mauvaise image que peut donner notre Club auprès de ces jeunes aquitains qui viennent nous rencontrer. C’est sûr que si un jour ils sont bordelais ils ne viendront pas nous rejoindre. Le BEC Rugby c’est devenu quoi ? – Un Club virtuel. Un Club fantôme. . Un Club de cimetière sans clocher.
La faute à qui ? « That is the question »
Nous le savons tous mais que pouvons-nous faire ?
Négocier encore et toujours avec l’Université de Bordeaux alors que depuis plus de 20 ans elle ne veut pas nous entendre et nous fout à la porte comme si nous étions de pauvres squatters ?
Négocier un lieu de vie intra-muros sur Bordeaux avec les élus locaux ?
Attendre un geste généreux des instances du Conseil Général et/ou Régional pour nous aider à trouver enfin une solution à cette situation précaire ?
A bout d’arguments historiques, juridiques, épistolaires, sportifs, spirituels, etc….
Notre discours n’est pas politique (encore que ! Puisque tout est politique). Il se veut rationnel et sans effets de manches, dans un pur esprit sportif amateur, conforme à notre étique et à notre charte, pour que celui-ci puisse vivre encore.
Nous faudra-t-il descendre dans la rue et crier très fort notre désarroi et notre désespoir ?
Ameuter les médias de tous types pour que notre cause soit enfin entendue et prise concrètement en compte ?
A un an de la Coupe du Monde de Rugby qui se déroulera comme vous le savez en France ce serait vraiment un sacré salle coup (genre coup de tatane dans la gueule lors d’une mélée ouverte) de ne pouvoir réunir notre famille de jeunes actifs du BEC ainsi que tous nos sympathisants et autres visiteurs en un lieu chaleureux et convivial qui serait notre et qui représenterait nos couleurs.
Pour nous « Clochards Bécistes » ; – Aujourd’hui nous n’avons pas besoin des « lacrymogènes » pour pleurer…. Mais demain ?
Pour finir en chanson malgré tout :
Jacques Cougouille – Concepteur d’Usine à Gaz Informatique pour les Anciens du BEC Rugby.